fredag den 14. maj 2010

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Un mot

Je la regarde : l’encre sombre ruisselle, tombe,
Puis farde l’éclat mordoré d’une feuille de papier.
Elle rappelle la pâleur des lignes grises
Que dessinent les ombres sous un soleil ardent.
Elle est comme l’œil du phare
Qui arrache soudain
Un éclat de roche à une mer de plomb.
L’aspect incandescent de la beauté du mot
Illumine un instant les couleurs de la vie.
Alors que dans un dernier râle
Les chairs brûlantes s’unissent,
Une peinture, une ligne, un point, une main embrasée,
Renvoient dans le miroir, l’image obscure et lisse
D’une lumière étrange, d’une phrase, d’un verset.

A word

I look at it: the dark ink streams, falls,
Then makes up the bronze brightness of a paper.
It reminds the paleness of the grey lines
That the shadows under a burning sun draw.
It is as the eye of the lighthouse
Which tears away suddenly
A fragment of rock in a lead sea.
The incandescent aspect of the beauty of the word
Illuminate one moment the colors of life.
While in a last groan
Ardent flesh unites,
A painting, a line, a point, a fired hand,
Send back in the mirror, the dark and smooth image
Of a strange light, a sentence, a verse.

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